La perte de poids s’opère donc par l’imposition d’un déficit énergétique qui peut être obtenu de trois façons :
- Uniquement en augmentant la dépense en énergie tout en gardant stable la consommation alimentaire
- Uniquement en diminuant la consommation alimentaire tout en gardant stable la dépense en énergie
- En jouant sur les deux tableaux, réduire l’apport alimentaire et augmenter la dépense énergétique
Bien que la solution 1 soit la meilleure, elle est peu réaliste pour beaucoup de personnes dans notre contexte. La quantité d’activités physiques requise pour obtenir une perte de poids est très grande et doit être très fréquente.
Ceci requiert beaucoup d’effort et la majorité des gens n’arrive pas à y souscrire.
La solution 2 est la plus populaire, car les efforts consentis pour restreindre l’alimentation semblent perçus comme moins exigeants.
La solution 3 est optimale, car elle favorise un meilleur maintien de la masse musculaire et requiert une
restriction énergétique de moindre importante.
Il existe une multitude de produits, services et moyens amaigrissants (PSMA)
Les promoteurs de PSMA sont peu enclins à proposer les solutions 1 et 3, car la notion d’effort se vend difficilement. Ainsi, ils recourent principalement à la solution 2 ou encore afin de pouvoir garantir des résultats et engendrer une perte de poids chez la plupart des personnes, les PSMA utilisent divers stratagèmes qui imposent une restriction énergétique assez importante non apparente de prime abord. De façon immédiate, peu importe son ampleur, toute restriction énergétique entraînera presque à coup sûr une perte de poids par l’effet de l’utilisation des réserves de glycogène. Par la suite, une grande restriction énergétique entraînera une perte de poids importante, mais il n’y aura pas qu’une perte de graisse. Le corps est susceptible de perdre de l’eau et de la masse musculaire.
Outre la restriction d’énergie, l’équilibre dans les macro-nutriments (protéines, glucides et lipides) de l’alimentation lors de la perte de poids est aussi très importante. Une diète très faible en glucides est susceptible d’engendrer une perte d’eau et de muscles plus importante que d’autres types de PSMA. Ceci s’explique de la façon suivante : certains tissus, notamment le cerveau et les cellules nerveuses, utilisent de façon obligatoire des glucides comme carburant. Lorsqu’ils en sont privés, ils utilisent les glucides mis en réserves. Mais le corps possède peu de réserves glucidiques et une fois celles-ci épuisées, les muscles sont mis à contribution pour fournir les glucides nécessaires (après une transformation). Malheureusement (!), les réserves de graisse sont un faible pourvoyeur de glucides. Un professionnel devrait donc toujours s’assurer que la restriction énergétique imposée sera modérée et que l’équilibre des macro-nutriments sera respecté.